Le CIPAGO, pourquoi ?
L’Édito du Président sera la réponse à cette question.
Cela remonte aux premières années de ma pratique orthodontique au milieu des années 80 : j’ai été amené à me poser des questions sur certains déséquilibres et effets iatrogènes générés par mes propres traitements.
Après avoir constaté que ces questions étaient alors taboues pour bon nombre d’orthodontistes, j’ai cherché des réponses et des solutions ailleurs.
C’est auprès des ostéopathes que j’ai trouvé les premiers éléments de réponse.
Mais mon parcours du combattant ne faisait que commencer car certains d’entre eux à l’époque, fonctionnaient sur une pratique autarcique et tenaient parfois des propos aux confins de l’ésoterisme, rendant à mon sens toute collaboration impossible.
J’ai alors décidé de suivre moi-même une formation au sein d’une école d’ostéopathie parisienne.
Cela m’a permis de comprendre ce qu’il faut pour juger à postériori, et d’orienter mes recherches de collaboration vers des ostéopathes aptes au dialogue et à l’interdisciplinarité.
De fil (orthodontique bien sûr !) en aiguille, j’ai pu graduellement faire évoluer mon approche et mes techniques vers le maximum possible d’adaptabilité pour mes patients.
Mais cette démarche et ce travail doivent s’entretenir et progresser.
Pour cela, j’ai organisé périodiquement des réunions de travail avec des confrères dentistes, médecins et ostéopathes.
Au bout de quelques années, certains confrères m’ont incité à formaliser ma démarche pour la diffuser plus largement.
Ils ont au final réussi à me convaincre et nous nous sommes réunis en septembre 1998 (voir l’onglet Assemblée générale constitutive) afin de définir le nom de la future société, de constituer un Bureau, et de fixer les orientations et les projets immédiats.
Le CIPAGO est officiellement né deux mois plus tard en novembre 1998.
Depuis, ma vision de l’exercice orthodontique a encore évolué et s’est enrichie auprès des pneumologues, allergologues, ORL, pédiatres et cardiologues puisqu’on constate de plus en plus à l’évidence les interactions entre la ventilation et le développement maxillo-dentaire.
J’espère que le CIPAGO va continuer de permettre le partage de mes passions professionnelles et de mes convictions avec mes consoeurs et confrères.
Yvan Mutel